samedi 22 août 2009

Inès (Marguerite Desbordes-Valmore)

"Toi, la plus douloureuse, et non la moins aimée"...

La
carte du comptoir des vers est heureuse de faire aujourd'hui sa rentrée avec un très court poème de Marguerite Desbordes-Valmore.

La carte du comptoir des poésies, sans autre analyse, commentaire ou explication de texte, suggère en bas de cet inoubliable opus ses nombreux "classiques".


Je ne dis rien de toi, toi, la plus enfermée,

Toi, la plus douloureuse, et non la moins aimée !

Toi, rentrée en mon sein ! je ne dis rien de toi

Qui soufres, qui te plains, et qui meurs avec moi !

Le sais-tu maintenant, ô jalouse adorée,

Ce que je te vouais de tendresse ignorée ?

Connais-tu maintenant, me l'ayant emporté,

Mon cœur qui bat si triste et pleure à ton côté ?

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Les "classiques" de la
carte du comptoir
des vers :

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Victor Hugo : les Djinns, ce siècle avait deux ans, l'an neuf de l'Hegire, demain dès l'aube, à une jeune fille, Hermina, mes poèmes, mon bras pressait ta taille frêle

- Jean de la Fontaine : le savetier et le financier, le loup et l'agneau, le cheval s'étant voulu venger du cerf

- Charles Baudelaire : l'albatros, les bijoux, "j'ai plus de souvenirs que si j'avais mille ans", toute entière, le soleil, à une dame créole, confession, quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle, je n'ai pas pour maîtresse une lionne illustre (prélude à Sarah), les ténèbres, j'aime le souvenir de ces époques nues, une mendiante rousse, une martyre, à celle qui est trop gaie, correspondances, le chat

- Arthur Rimbaud : le bateau ivre, le dormeur du val, voyelles, sensations, chanson de la plus haute tour, Vénus Anadyomène, Marine, Michel et Christine, petites amoureuses, à la musique, ma Bohème, aube, soleil et chair, chant de guerre parisien, les assis, les douaniers,l'homme juste, les mains de Jeanne-Marie, les étrennes des orphelins, première soirée, au cabaret vert (cinq heures du soir), jeune ménage,tête de faune, mouvement, age d'or, ô saisons ô chateaux, Bruxelles, l'orgie parisienne, les pauvres à l'église

- Edmond Rostand : tirade des nez de Cyrano de Bergerac, sept moyens de monter dans la Lune (Cyrano de Bergerac), petit chat, rois mages, l'hymne au soleil, nénuphars

- Guillaume Apollinaire : le Pont Mirabeau, l'adieu, nuit rhénane, ô naturel désir, chant de l'horizon en Champagne, la Victoire, acousmate, dans l'abri-caverne, Annie, Marizibill, à l'Italie, le vigneron champenois, l'émigrant de Landor Road, le chef de section, nocturne, à la Santé

-
Sabine Sicaud : douleur je vous déteste, jour de fièvre, chemins de l'ouest, la solitude, vous parler ?, premières feuilles, la vieille femme de la Lune, la grotte des lépreux, la paix

- Louis Aragon : l'étrangère, que serais-je sans toi ?, est-ce ainsi que les hommes vivent ?, j'arrive où je suis étranger, Elsa, Elsa au miroir, Santa Espina, un jour un jour, nous dormirons ensemble, l'affiche rouge, la belle italienne, Charlot mystique, les mains d'Elsa, chambre garnie, chambres d'un moment, la rose et le réséda, les yeux d'Elsa

- José Maria de Heredia : les conquérants ("comme un vol de gerfauts hors du charnier natal"), le voeu, l'esclave, le tepidarium, la belle viole, le vitrail, soir de bataille, fleurs de feu, Tranquillus, le bain

- Joachim du Bellay : heureux qui comme Ulysse, cent fois plus qu'à louer on se plaît à médire, au fleuve de Loire, à Madame Marguerite d'écrire en sa langue

- Et, aussi, l'inénarrable poème acadien de H.W. Longfellow Evangéline